Cette semaine de nombreuses personnes (initiées ou pas) ont découvert l’IRB (Inflatable Rescue Boat). En Nouvelle Zélande ou en Australie notamment, toutes les plages en sont pourtant équipées.

Si vous vous êtes interrogés sur cet outil ou l’avez comparé avec un jet ski, voici quelques infos à savoir:

  • Poids: avec les 72kg de l’embarcation et les 68kg du moteur à l’arrière l’IRB est bien plus léger qu’un jet-ski;
  • Puissance: avec un moteur de 25cv, l’IRB est moins puissant que le jet-ski;
  • Capacité: Elle est comparable pour les deux engins. 6 personnes peuvent monter à bord de l’IRB (3 sur une selle de jet-ski et 2 autres sur son sled);
  • Sécurité:  Sur les deux engins l’hélice est protégée (grâce à un carter sur l’IRB) et les pilotes sont équipés d’un coupe-circuit stoppant immédiatement l’embarcation en cas de chute. En cas de collision, la légèreté et le revêtement de l’IRB réduisent grandement le risque de graves blessures corporelles.
  • Maniabilité: Celle d’un jet-ski est connue de toujours. Initialement sceptiques au sujet de l’IRB, tous ceux qui ont eu la chance de découvrir son pilotage ont été stupéfaits par sa grande maniabilité. Sa coque est spécifiquement adaptée au pilotage dans des vagues.
  • Consommation: Avec un poids et une puissance réduite, celle de l’IRB est à minimas 3 fois plus faible.
  • Pollution: Les engins motorisés ne sont pas des exemples en terme d’écologie mais la très faible consommation de l’IRB réduit nettement la pollution aux hydrocarbures.
  • Pannes mécaniques et entretien: La mécanique de l’IRB est un simple moteur deux temps dont l’accès est possible en 5 secondes en lui retirant son capot de protection. Il peut aussi être changé en 2min en cas de panne irréparable sur place (moteur de remplacement présent systématiquement sauf en condition d’entrainement). Cette logistique évite des immobilisations de plus longues durées que peut parfois nécessiter le jet-ski en cas de panne ou de révision périodique.
  • Coût: Que ce soit un jet-ski ou un IRB,  pour du matériel neuf, il faut compter environ 12000€ pour acquérir l’embarcation, ses accessoires et sa remorque .

Le Biarritz Sauvetage Côtier est convaincu de l’utilité des engins nautiques motorisés et particulièrement en soutien du travail des sauveteurs en avant et après saison. La sur-fréquentation du plan d’eau en Juillet et Août sur certaines plages biarrotes imposent néanmoins d’étudier autrement leur utilisation qui peut s’avérer dangereuse. Aussi, la machine n’est rien sans l’expérience de son pilote et de son équipier.

Jet-ski et IRB présentent des capacités comparables dans un grand nombre de situations. Le jet-ski équipé d’un sled est le plus adapté lorsque le secours nécessite une puissance de motorisation élevée. Néanmoins, dans un contexte de restriction budgétaire et de pression populaire en terme d’écologie l’IRB, toujours disponible et très maniable, est aussi un excellent compromis dans une majorité de situations.

Les pilotes du BSC jugent complémentaires ces deux engins nautiques. S’ils avaient eu le choix, ce jeudi et vendredi, ils auraient privilégié un IRB compte tenu des conditions (houle, marée, fréquentation du plan d’eau). Ils n’ont pas eu à le faire mais espèrent que ça ne saurait tarder.

En effet, le Biarritz Sauvetage Côtier souhaite acquérir un ou deux jet-ski et ainsi pouvoir proposer des moyens de secours parfaitement adaptés aux conditions. Pour cela, l’association est aussi à la recherche de généreux donateurs (66% du montant étant déductible des impôts au titre du don à un organisme d’intérêt général).

Enfin, le BSC est une association ouverte à tous les pilotes d’engins nautiques motorisés de secours et aux passionnés de sauvetage plus généralement. Des entrainements communs avec d’autres professionnels se sont déjà tenus. Si vous êtes intéressés pour un essai, n’hésitez pas à nous contacter.